pas de précipitation dans le tri sélectif

La CCIN a en projet la collecte sélective en porte à porte d’une partie des déchets issus des ménages ( bouteilles plastiques, papiers, cartons)

Le projet est ambitieux et va dans le sens des actions à mener en faveur du recyclage des matières.
Aujourd’hui, la collecte (par conteneurs répartis sur le territoire de chaque commune membre) est assurée par le SIVOM de l’agglomération Mulhousienne.
Ce syndicat, dispose les conteneurs, collecte les matériaux, procède au tri et au conditionnement des produits valorisables et récolte des fonds au moment de la vente des produits.

La CCIN voudrait prendre à sa charge la compétence de cette collecte , au travers d’une collecte en porte à porte dans chacune des communes de la communauté.
L’idée est excellente, nous devons valoriser et recycler un maximum de produits issus de notre consommation.
En corollaire, de cette collecte, la seconde collecte d’ordures ménagères qui a lieu dans la plupart des communes de la communauté serait supprimée. Ceci afin d’inciter les ménages à retirer de leurs poubelles toutes les fractions recyclables.

L’équilibre financier de cette opération pourrait être rapidement atteint, grâce au fruit de la revente des matériaux. Mais cela mérite un débat étayé par les vrais chiffres du marché.

Mais plusieurs points m’interpellent :

- Le premier, et le pire à envisager en cette période ou les contours de l’agglomération Mulhousienne font débat : c’est de s’émanciper du Sivom pour cette compétence.

Pourquoi ?

Le SIVOM a investi dans un centre de tri, des conteneurs, des véhicules et des hommes. Les frais de fonctionnement liés à cette activité sont répartis entre tous les membres du syndicat et diminués par le fruit de la revente des matériaux.
Si demain la CCIN décidait de devenir indépendante au niveau de cette compétence, elle pourrait faire appel à un prestataire de service, autre que le centre de tri Illzachois.

Que diraient nos amis Mulhousiens ? Regardez ces égoïstes de la CCIN, ils décident de faire cavalier seul ; ce qui nous oblige à augmenter la participation des communes restant affiliées au SIVOM pour ce service. Ces frais seraient en outre plus importants du fait de la diminution de recette liée au manque de produits à revendre. Pas très populaire en ce moment.

Pouvons nous nous permettre ce luxe, je ne le pense pas !

- Le second point : S’émanciper du Sivom, peut être. Mais ne perdons pas de vue, que lors de cette collecte, nous retrouverons des éléments indésirables appelés refus de tri.
Vers qui serions nous obligés de nous tourner pour éliminer ces produits et à quel prix ?
Le SIVOM ? Un prestataire qui ne serait peut être pas celui que nous aurions choisi pour la collecte et le tri ?

- Le troisième point : Nous pouvons sous-traiter le tri des produits collectés, au centre de tri du SIVOM, mais gageons que les prix qui nous seraient alors facturés ne seraient en rien communs avec les prix de tri actuels, très avantageux.


Le projet va dans le sens des actions à mener dans le cadre du développement durable, je l’encourage ;;;;;mais je dis attention à la méthode et au calendrier.

Il y a des sujets pour lesquels il faut savoir se hâter lentement !!!!!